Comment se parler ?

On croit se parler, on se croise.
On croit dialoguer, on monologue.
Ce programme remet de l’humain dans les échanges professionnels. Ici, pas de théorie fumeuse sur la « synergie » — juste des outils pour (enfin) écouter, comprendre, répondre… et sortir des couloirs de nage.
L’art de la parole partagée, en terrain glissant mais fertile.

Bien se parler pour mieux se comprendre : les clés d’un dialogue authentique et efficace

Depuis 20 ans que j’anime ou que je participe à des colloques, tables rondes et débats j’entends toujours la même plainte : « on ne sait pas se parler, on ne s’écoute pas ! »

Et c’est vrai, la France est un pays sans dialogues, où chacun reste dans son couloir de nage. Que ce soit dans le privé ou le public, les services ne parlent que rarement entre eux. Un même sujet est abordé en même temps, différemment, sans coordination.
La fameuse « transversalité » n’existe pas : le service voirie ne discute pas l’eau » avec le service… « eaux » ; le chercheur en sciences du sol n’a pas souvent l’occasion de confronter son savoir à celui de l’hydrologue ; le manager demande « climat » on lui répond « carbone », et pas « biodiversité ».

Ce cloisonnement génère de la perte de temps, donc, d’argent, et un avenir compromis : comment s’adapter soi-même, adapter une structure à l’imprévisibilité du futur si l’on ne partage pas vraiment ses inquiétudes et ses certitudes, si l’on ne se met pas ensemble autour de la table ? Si l’on ne parle pas ensemble du même sujet ?

Si on ne partage pas ensemble le même vocabulaire ?
Or, il ne suffit pas de décréter un atelier ou une table ronde pour que les gens se parlent vraiment.
Or, je sais faire parler les gens, faire en sorte qu’ils s’écoutent.
Je sais provoquer la discussion et faire circuler la parole. Je sais déstabiliser pour provoquer des réactions.

En insistant sur une chose : se mettre un moment à la place de l’autre pour comprendre ce qu’il ne comprend pas. Et ne pas l’enfermer dans une forme de dialogue qui en réalité n’en est pas une (il faut chasser les questions fermées et les jargons…).

Objectifs pédagogiques :

  • Créer les conditions d’un dialogue réel.
  • Décloisonner les échanges professionnels.
  • Animer ou participer à des discussions transversales.

Compétences travaillées :

  • Animation de réunions et ateliers.
  • Communication interpersonnelle.
  • Écoute active, empathie professionnelle.

Approche et méthode :

  • Jeux de rôle et mises en situation.
  • Techniques d’animation et de reformulation.
  • Travail sur les postures et les intentions.
  • Apprentissage du « langage commun ».